Par Amélie Agbo – MPJ Coaching | 29 janvier 2024
Une transition professionnelle peut-être un espace déstabilisant aux durées différentes en fonction de votre évolution. Une énergie frappe à votre porte intérieure. Vient l’envie de vous interroger sur votre vocation, votre place, sur le sens. Il y a une soif de vous réaliser, de répondre à un besoin personnel, impossible de continuer de réprimer vos envies. Une part de vous refait surface. Elle ressort de plus en plus. Elle était pourtant bien cachée. Souvent l’envie d’y aller est présente seulement la sensation que quelque chose, quelqu’un vous retient est trop présente ou est-ce simplement la peur ? Continuer d’avancer semble nécessaire, seulement cette progression est à contrecourant ou à contretemps.
Les signes de la vie, de votre corps sont ignorés. Le mal-être, les pensées négatives, désobligeantes envers vous-même, les pleurs, les colères complètement réprimées. C’est interdit de le montrer dans cette société. Cela vous consume. Cela vous demande un peu plus de force chaque jour de vous lever, de faire semblant que tout va bien.
Puis il y a les excès. Trop de sorties pour ne pas penser, pour oublier, trop de dépenses pour acheter n’importe quoi pour combler un manque, trop de nourriture pour manger n’importe quoi pour se remplir et non plus s’alimenter, des boissons pour oublier ou pour s’énergiser afin de rester au taquet, éveillé et le sommeil qui ne vient pas, plus du tout réparateur. C’est parfois le contraire, pas assez de sorties, de plus en plus d’isolement, pas assez de nourriture, plus le goût de se nourrir de toute façon. C’est une fuite en avant parce qu’il est trop difficile d’assumer que quelque chose en vous ne va pas. Mieux vaut fuir que d’assumer.
Les week-ends servent à souffler. Ce repos est salutaire. Les activités programmées demandent de déployer de plus en plus d’énergie. C’est considérable, la fatigue s’installe, parfois elle devient insurmontable. Un flot d’émotions qui envahit. Autant d’émotions à l’intérieur de vous, de la colère, de la tristesse, de la honte et souvent plus beaucoup de joie. Cela a de plus en plus d’impact dans l’environnement personnel, professionnel, sur la qualité de votre vie, de vos relations, sur votre corps, sur votre santé.
Ça craquèle en vous autant qu’à l’extérieur. L’impact commence à se voir, des oublis, des erreurs, des accidents, des blocages, des difficultés qui s’enchaînent. « Pourquoi ça tombe sur moi ? Pourquoi, c’est encore sur moi ? «
Votre musique intérieure, vous ne l’entendez plus, juste un brouhaha de pensées qui crée de la dissonance, de la discorde, de la dispersion et de l’inefficacité. Alors que la méfiance s’installe sur tout, envers tout le monde, de l’isolement ou bien de l’énervement. Cette fatigue mentale, morale, physique plombe et surtout elle ne vous quitte plus.
Les actions deviennent de plus en plus incohérentes avec vos aspirations profondes, mais elles sont cohérentes pour les gens qui vous ont toujours connus pour votre entreprise, pour la société. Cette absence de cohérence se manifeste par des dysfonctionnements. Elle devient source de désorientation. Ces petites choses, c’est sournois, difficiles à identifier, presque invisibles. Puis vous n’avez pas vraiment envie de les voir, les cacher semblent tellement plus facile. Quel est le maillon faible en vous ? Si l’interprétation pouvait être donnée ce serait tellement plus simple. Votre moral est à bout de force. Tous les jours à subir une activité, une inactivité ou une situation déphasée qui draine les forces. Ça use. Un jour, c’est l’accident ou le licenciement imprévu, la rupture soudaine, l’impossibilité de se lever, des maux du corps plus intenses.
C’est à ce moment là qu’une décision est prise : être cohérent avec votre être profond. Être en cohérence, c’est être en joie. C’est se sentir vivant, confiant même si l’avenir est incertain. Votre corps passe quand même par une phase de repos tout comme votre esprit. C’est l’étape essentielle même si cela prend du temps. Vous êtes trop abîmé. Vous avez été abusé. Vous vous êtes abusé. Seulement la flamme s’est rallumée par cet événement fâcheux, cette situation désagréable ou épouvantable ou simplement parce qu’une décision a été prise pour vous. Vous subissiez. Maintenant vous décidez de faire un choix, ce n’est plus possible d’être enfermé dans une boîte trop petite pour vous. C’est trop étriqué pour vivre. Survivre n’est plus une possibilité.
Des actions concrètes sont prises. Vos paroles et vos pensées, votre corps sont de plus en plus alignés. Vous faîtes ce que vous dites. Vous êtes en phase avec vous. Vous apprenez à vous connaître, vous assumez, vous revendiquez vos valeurs. La cohérence s’installe. Corps, tête et coeur communiquent à nouveau. La musique intérieure est retrouvée d’abord lointaine puis de plus en plus présente.
Elle s’approche dans une même unité, vous dirige vers un objectif clair. La synergie prend et la force de frappe est lancée. C’est incroyablement doux d’être aligné. Le corps se détend, la première réponse claire depuis longtemps. Puis l’écoute des ressentis se fait de plus en plus forte, pour une fois cette voie profonde est écoutée. Il ne s’agit plus simplement de « s’écouter » mais bien de l’écouter même si elle va à contrecourant, à contretemps de ce que nous disent vos pensées. Votre coeur et Votre tête, Votre corps battent à l’unisson.
Les difficultés paraissent être un élan, avec la conviction profonde que c’est ce qu’il y a de mieux pour vous, pour avancer, pour aller vers vos envies, répondre à vos besoins, vos désirs. Il est temps de prendre vos responsabilités. C’est devenu essentiel et vital de l’entendre. Cette voix intérieure vous nourrit. Peu à peu l’apaisement, la découverte d’être heureux sur votre propre chemin. Vous mettre en mouvement est vital et énergisant. C’est donc ça vivre une transition professionnelle.
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