Par Amélie Agbo – MPJ Coaching | 23 avril 2024
Comment (re)prendre confiance en soi après des expériences plus ou moins négatives, des entretiens ratés, des lettres de refus ? Ce sont des questions que mes clients me posent souvent au démarrage d’un coaching en recherche d’emploi, d’alternance ou de stage. Ils me disent aussi “je n’ai pas confiance en moi “ “je n’ai pas toutes les compétences dans ce domaine.” “il me manque de l’expérience dans ce domaine”, “ je manque de confiance pour bien valoriser mon parcours professionnel”.
Avoir confiance en soi, c’est croire en sa capacité à faire quelque chose dans une situation donnée. La confiance en soi vient de l’intérieur. C’est la manière dont nous nous percevons et dont nous allons agir face à une situation. Avoir confiance en soi, ce n’est pas être parfait ou tout connaître. Il est rare d’être à l’aise dans tous les domaines. Avoir confiance en soi, c’est s’accepter tel que nous sommes, adopter une vision positive de soi et ouvrir ainsi ses propres portes.
Face à cette affirmation : “ je n’ai pas confiance en moi”, il y a la nécessité d’apprendre à mieux se connaître. Apprendre à se connaître pour s’interroger sur ce que vous savez de vous, sur ce que vous comprenez de vous, sur vos capacités, vos atouts, vos limites. La confiance en soi s’appuie sur l’accumulation d’expériences, sur la capacité à transférer des qualités, des compétences dans d’autres domaines et sur sa capacité à agir. Mieux se connaître, c’est valoriser tout ce dont vous êtes capable de faire et que vous ne voyez même plus car c’est devenu naturel. Plus vous vous connaîtrez, plus vous prendrez conscience de qui vous êtes, de ce que vous savez faire, de vos réelles limites et plus vous vous sentirez en sécurité. Cette sécurité se traduira en sentiment de confiance lors de vos entretiens d’embauche.
Vous êtes responsable de l’aboutissement et de la concrétisation de vos objectifs ou de vos projets. Comment les réaliser ? Cela passe par le fait de vous retrouver autrement dit de vous connaître.
Vous pouvez dans un carnet, noter les situations ou les tâches qui provoquent un manque de confiance et faire la même chose pour ce qui enclenche un boost d’assurance. Faire cet exercice permet de voir les indicateurs et vous donne déjà un regard sur des solutions : comment pouvez-vous faire autrement la prochaine fois ou comment pouvez-vous utiliser cette confiance dans un autre domaine. Le faire tous les jours ou fréquemment crée un meilleur rapport à soi et aux évènements.
Plus vous avez une meilleure connaissance de vous dans vos actions, vos décisions et vos changements, plus vous gagnerez progressivement en aisance pour prendre des décisions en autonomie, sans même vous en rendre compte. Tout commence par un premier pas. Créer commence par une action renouvelée chaque jour !
Il y a certainement une activité dans laquelle vous vous sentez à l’aise : peut-être est-ce dans la cuisine, le football, le maquillage, la danse, la marche, la menuiserie… peu importe le domaine. À cette étape, prenez quelques secondes pour vous revoir la dernière fois que vous avez pris du plaisir à faire cette chose.
Maintenant, il s’agit de détricoter cette activité.
☼ Que vous apporte-t-elle ?
☼ Qu’avez-vous besoin de vivre avec cette activité ?
☼ De quelles forces avez-vous besoin pour la réussir ?
☼ Comment réussissez-vous à vous adapter quand il y a une difficulté ?
☼ Que vous dites-vous face aux inconforts ?
☼ Quelles sont vos failles ?
☼ Comment y remédiez-vous pour vivre pleinement et avec plaisir votre activité ?
Voici votre premier bilan en vous relisant, qu’observez-vous de vous ?
Pour développer la confiance en soi dans le domaine professionnel, je vous encourage déjà à faire votre bilan dans vos activités sportives, manuelles, associatives puis de passer au domaine scolaire puis professionnel. Passez au crible tout ce que vous avez fait en vous posant ces questions. C’est du concret.
Ces faits concrets vous prouvent vos capacités, vos compétences à raisonner, à changer vos plans, à chercher de nouvelles possibilités. Ce sont ces qualités et ces atouts qui vous permettent de mieux faire face aux aléas de la vie. Ce sont bien souvent ces challenges, ces ennuis, ces prises de risque, ces nouveaux départs et ces remises en question qui vous permettent d’avancer tout au long de la vie. Et voyez-vous la confiance en soi passe par cela.
Comprenez aussi que ce que vous avez pu faire dans un domaine peut-être réutilisé dans un autre. Vous avez toujours la possibilité de vous adapter aux sujets et ainsi vous améliorer. Les savoir-faire, les savoir-être sont là. Après c’est comme un entraînement sportif. À vous de vous challenger sur le terrain parfois vous serez en difficulté, parfois vous raterez mais vous continuerez de vous entraîner. Et lorsque vous réussirez, vous savourerez. C’est la somme de tout cela qui renforce votre confiance et qui change votre image de vous.
Arrêtez de vous blâmer ou de vous complaire dans votre situation. Nous avons tous des monologues intérieurs et souvent pour les personnes qui souffrent d’un manque de confiance, ils se font des tirades négatives comme par exemple : “je ne suis pas assez bien, je suis trop ceci, pas assez cela”. Bien souvent ces pensées sont (très) exagérées.
Prendre confiance en soi, c’est déjà prendre le contrôle de vos pensées. Vous avez le choix à chaque instant de reprendre votre vie en main. À la place, adopter une posture de questionnement face à vos pensées : quand arrivent-elles ? Dans quelles situations ? Qu’est-ce qui est réellement de mon ressort ? Comment vais-je m’y prendre ? Quelles options s’offrent à moi ?
Pour les transformer, vous les observez, vous vous interrogez puis vous passez à l’action pour créer des changements.
Changer votre état d’esprit consiste dans les faits à vous poser les bonnes questions sur la situation négative plutôt qu’à vous auto-flageller. Entamez un échange sincère avec vous-même, doux, amical. Laissez les critiques que vous vous infligez de côté. Vous pensez que ça ne se fait pas ? Diriez-vous le quart des critiques que vous vous dites à un ami. Bien sûr que non ! Dans la situation qu’il vous évoquera, vous la regarderez sous un angle différent. Vous ne nierez pas l’échec seulement vous miserez sur les points positifs. Et bien faites la même chose pour vous. Soyez votre meilleur ami en ayant conscience de vos qualités et de vos défauts. Un meilleur ami montre de l’intérêt pour ce que vous avez réussi ou échoué. Il accepte de vous voir tel que vous êtes. Il sait que vous avez la capacité de vous améliorer car chacun de nous est dans un apprentissage constant. Beaucoup de gens le font pour les autres et n’osent pas le faire pour eux. Si vous devenez votre meilleur ami, transformez chaque pensée négative en répartie positive. Exemple : pensée négative ” je n’oserai pas faire ça”. Répartie positive “ Je sais que c’est difficile mais en osant faire ça, j’apprends …”
En agissant ainsi, vous pourriez ressentir de la joie, de l’intérêt pour vous même. C’est très libérateur de devenir son meilleur ami.
En ce qui concerne les expériences passées qui auraient eu selon vous un impact, vous bloquent, vous font peur, à priori, il pourrait être bénéfique de changer de stratégie pour reprendre la main. Pour changer, il faut agir. Aussi, rien ne vous empêche d’expérimenter de nouveaux entretiens sans pression en faisant du réseau par exemple. Et ne me dites pas je n’ai pas de réseau. Tout le monde connaît quelqu’un alors lancez-vous en mettant une casquette de journaliste métier ! Commencez par interroger une personne avec qui vous serez suffisamment à l’aise et en confiance pour échanger sur son métier et même si ce n’est pas celui que vous visez. Ce sera pour vous une occasion de vous présenter de manière professionnelle, d’écouter, de répondre aux questions, de poser les vôtres. Un entretien sans enjeu et sans pression.
Demandez-lui si vous pourriez rencontrer un de ces collègues ou un ami dans le domaine qui vous intéresse et vous voilà parti à interroger d’autres personnes. Je peux vous assurer que cela paie. Si vous êtes ouvert et curieux, vous rencontrez de nombreuses personnes qui vous apporteront beaucoup sur leur métier, leur savoir-être et vous apprendrez aussi beaucoup sur eux et aussi sur vous. Vous apprendrez également à être vous, à vous exprimer avec des relations professionnelles dans la détente. Les entretiens réseaux sont comme des échauffements. Tout ce temps passé vous permettra d’être de plus en plus à l’aise en entretien. Enfin de compte, un entretien n’est bien qu’une mise en relation de deux personnes qui expriment qui elles sont et leurs besoins sur le poste. Parfois ça matche, parfois ça matche pas, pas besoin de se dire que tout est de votre faute parce que vous ne l’avez pas obtenu.
Je trouve que l’intérêt des entretiens réseaux se situe à plusieurs niveaux, ils permettent de :
Devenir acteur de sa vie, c’est prendre le risque d’échouer ou de réussir. Chacun apprend pour avancer et pour en tirer des enseignements. Lors d’un échec, notez que le résultat d’une action est rarement catastrophique, il ne correspond simplement pas à votre idée du résultat attendu. Le résultat est donc souvent à nuancer. Chaque action apporte au moins quelque chose de positif. Si vous considérez les échecs comme vos réussites comme des sources d’informations sur vous, sur l’environnement et non plus comme des preuves, vous considérez que tout ce que vous mettez en place sert à une seule chose : vous faire avancer.
Alors, vous savez ce qu’il vous reste à faire, faites briller vos forces, vos réussites, vos échecs, vos apprentissages et vos ressources. Surtout soyez en fier, elles développent l’estime de soi 😉
Pour conclure, nous espérons que nos conseils vous permettront de mieux vous connaître, de passer à l’action pour booster votre motivation, votre assurance et de gagner confiance en vous !
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